Guerline Déodat

Q : Bonjour Guerline, pourrions-nous en savoir plus sur ton parcours ? Quelles sont les motivations derrière ta passion pour le coaching, spécifiquement pour les gardiens de but ?

R : Mon intérêt pour le coaching a pris racine à l’été de mes 15 ans, bien que ma passion pour le football ait commencé dès l’âge de 10 ans. Cette passion a pris forme en 1988, lorsque, en tant que gardienne de but, j’ai ressenti le besoin de partager mon expérience et de valoriser cette position souvent sous-estimée. Mes débuts ont été marqués par le coaching masculin, mais en 2007, à Boucherville, j’ai également eu l’opportunité d’entraîner des filles, enrichissant mon expérience grâce à Lysiane, qui partageait ma passion. Mon objectif a toujours été de changer la perception réductrice du rôle du gardien et de prouver son importance cruciale dans le jeu.

Q : Actuellement, tu travailles sur ta licence B de Canada Soccer. Comment cette formation influence-t-elle ta perspective sur le coaching ?

R : Cette formation souligne l’importance de l’aspect mental dans la performance des athlètes, un principe que j’ai toujours intégré dans ma méthode d’enseignement. Elle me permet de renforcer mon approche professionnelle en me poussant à approfondir ma connaissance du jeu et de ses évolutions, tout en mettant l’accent sur la persévérance, la discipline, et le dépassement de soi chez les jeunes.

Q : Tu as une mission spéciale avec les joueuses du CDC en transition vers les catégories juvéniles. Comment abordes-tu cet accompagnement crucial ?

R : Le passage du CDC aux juvéniles est un beau défi pour les coaches. Pour ma part, je mets beaucoup l’accent sur l’échange, la compréhension que je souhaite de mes athlètes. Comprendre pourquoi on fait les choses ? La coopération et la collaboration sont deux facteurs qui permettent à un joueur de devenir intelligent et d’avancer dans le foot.

Q : Tu as la réputation d’être super fiable et engagée. Comment ces qualités se reflètent-elles dans ton rôle au club ?

R : Je n’ai pas de mérite pour ma fiabilité et mon engagement puisque je suis investie par ma passion. Je ne suis jamais fatiguée quand il s’agit de foot. Je vis ma vocation d’enseignante à travers mon coaching et j’essaie toujours d’être à l’avant-garde. Cette passion me pousse toujours à voir comment améliorer les choses et quelle formation (préparation mentale) serait susceptible de me donner une longueur d’avance dans l’accompagnement des athlètes. Au club, je m’implique dans le but de faire progresser et avancer la cause du secteur féminin ; c’est mon engagement. J’irai aussi loin que le club me le permettra, en soumettant des projets et en les réalisant.

Q : L’énergie et la passion pour le soccer semblent te définir. Comment gardes-tu cet enthousiasme intact au fil des années ?

R : Quand on a une passion et qu’on est toujours à l’affût, on veut toujours s’améliorer ; c’est un feu qui ne s’éteint jamais. Voir les athlètes atteindre leurs objectifs et devenir une meilleure version d’eux-mêmes, c’est cette satisfaction qui m’anime et qui fait en sorte que j’essaie d’être le changement que je souhaite dans ce monde.

Q : Et pour finir, on ne peut pas ne pas mentionner que tu es la mère de Samuel Laplante. Quel effet ça fait de voir son enfant réaliser ses rêves dans le soccer professionnel ?

R : Pour mon fils Sam, je suis fière de lui car son parcours n’a pas été des plus faciles. J’espère que son histoire inspire d’autres à persévérer et à travailler vers leur but. Son conseil est : « Écoute ta voix et que ce qui ne croit pas en toi devienne ta motivation. »